Le système de santé publique en Algérie a montré ses limites, et la gratuité des soins, vantée par le ministre de la Santé, n’est plus qu’un leurre. Scanner en panne, manque de médicaments, manque de places… des réponses que les malades ont pris l’habitude d’entendre au niveau des structures publiques. Désespérés, les gens finissent souvent par se rendre chez le privé ou alors… renoncer carrément aux soins, d’autant que le prix des prestations est, le moins qu’on puisse dire, exorbitant.
La daira de Bouzeguene , n’échappe à ce constat amère du secteur de la santé en kabylie.

Bouzeguene dispose de 3 vétustes infrastructures publiques de santé

Un centre de santé (le plus ancien centre de la commune) communément appelé dispensaire au centre de Bouzeguene

Trois unités de soins de proximité dont 2 sont malheureusement fermées à l’exception de l'unité de soins d'Illoula oumallou dépendant du secteur sanitaire d'Azazga

Enfin, elle dispose d’une polyclinique (mutualisé avec Ath-Zikki et Ath-Idjeur) à Loudha, elle assure les soins d’urgence et un médecin est présent en permanence.

On constate que dans  la majorité des cas d’urgences les malades sont transférés dans un hôpital, et le plus proche est à Azazga à 26 Km. C’est d’ailleurs un gros point noir, la Daïra de Bouzeguene (plus de 55.000 personnes) ne dispose d’aucun Hôpital, et pour voir un médecin spécialiste, là aussi, il faut avaler des kilomètres.
L’urgence de la construction d’un hôpital pour Bouzeguene et sa région demeure un vœu pieu depuis des années. Devenu une exigence on espère que se projet verra le jour un jour surtout quant on sait que   la région est connue pour être enclavée, inaccessible lors de catastrophes naturelles (neige, inondations, éboulements, incendies …) et isolée des hôpitaux de voisinage comme Azazga, Aîn el Hammam et Akbou.